REPORTE (17/03/2021)- #BlackLivesMatter – Hommage à Georges Octors

Le samedi 21 novembre 2020
  • À 19:00
Bruxelles, Hôtel de Ville, Salle Gothique

À propos de cet événement

L’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie s’associe à la Ville de Bruxelles pour rendre hommage au violoniste et chef d’orchestre Georges Octors, décédé en juin 2020. La cérémonie débutera à 19 h par les discours de Philippe Close, Bourgmestre de la Ville de Bruxelles, et de Delphine Houba, Echevine de la Culture, du Tourisme, des Grands évènements et du Matériel communal. L’ORCW sous la direction de Vahan Mardirossian accompagnera ensuite des violonistes solistes de la Chapelle musicale, Leon Blekh et Alexandra Cooreman. Cette dernière est candidate au Concours de Musique Breughel 2020, concours national de musique classique pour jeunes talents de moins de 23 ans sous le haut patronage du Prince Amaury de Merode et les auspices de la commission musique du Rotary Club de Bruxelles, dont Georges Octors assura la présidence.
La journaliste et critique musicale Martine Dumont-Mergeay prendra ensuite la parole avant de laisser la place à l’orchestre.
En clôture de cette cérémonie, un musicien de l’ORCW évoquera les 7 années durant lesquelles l’ensemble a bénéficié de la présence de Georges Octors en tant que Directeur musical et racontera le grand violoniste et chef qu’il était. Des Prix seront remis aux jeunes des Conservatoires.

Programme :

  • Pablo de Sarasate : Navarra, Op.33 / Alexandra Cooreman et Leon Blekh, violon
  • Henry Vieuxtemps : Quatuor à cordes n°2 en do majeur, op. 51 – Transcription pour orchestre à cordes

#BlackLivesMatter 
La colonisation belge du Congo est un sujet brulant et l’actualité nous oblige régulièrement à prendre conscience du racisme. C’est un fléau de tout temps, qui nous oblige à une constante vigilance.

Georges Octors a démontré – ô combien – que l’on pouvait réussir une brillante carrière quelles que soit son ascendance ou les difficultés rencontrées. Même si ses origines africaines lui ont parfois valu des remarques ou des comportements déplacés, il s’est imposé comme une sommité dans le monde culturel international.

L’Art est un langage universel, l’Art est à tous et pour tous…

En 2003, Georges Octors a été élevé au rang de Commandeur de l’ordre de Léopold II. Homme de conviction à l’esprit noble et exempt de vanité, il a accueilli cette décoration avec une grande modestie.

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Né en 1923 au Congo, Georges Octors est belge par son père et bantou par sa mère. Encouragé par son père mélomane, Georges Octors se tourne très vite vers la musique. Violoniste formé au Conservatoire Royal de Bruxelles par Mathieu Crickboom, disciple d’Eugène Ysaye, il démarre une belle carrière musicale et se distingue dans de nombreux Concours internationaux. Il est notamment lauréat du Prix Vieuxtemps en 1941 et obtient une très honorable place au Concours Long-Thibault à Paris.

Fondateur et soliste de l’Ensemble Bach à Anvers en 1956, il est contaminé par le virus de la direction par André Cluytens, alors directeur musical de l’Orchestre National de Belgique.

Invité par un grand nombre d’orchestres en Europe, aux États-Unis, en Russie et en Corée du Sud, Georges Octors dirige également l’Orchestre national de Belgique de 1975 à 1984.

Sa renommée grandit encore auprès du grand public grâce au Concours Musical International Reine Élisabeth de Belgique, dont il assure les finales à la tête de l’Orchestre National de Belgique de 1976 à 1989.

Pendant 7 ans (1991 > 1997), l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie a eu la chance de bénéficier de sa présence en tant que Directeur musical.
Durant ces années nonante, il œuvre auprès du Concours Reine Elisabeth afin de modifier le règlement et de permettre ensuite à l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie d’y participer, inaugurant ainsi une complicité qui dure depuis plus de 20 ans. L’introduction d’un orchestre de chambre en demi-finale a également changé l’appréciation des candidats, en leur ajoutant un nouveau défi, de taille.
Grâce à lui encore, l’orchestre obtient le titre de « Société Royale » en 1993, faveur royale accordée normalement après 50 d’existence ininterrompue.

Bénéficiant de sa dynamique et de sa notoriété, l’ensemble joue dans la série des « Concerts de Prestige » instaurée à Mons devant des salles combles – plus de 800 personnes à chaque concert ! –  et avec d’illustres solistes internationaux (Maurice André, János Starker, Jean-Pierre Rampal,…), qui découvrent ainsi la ville de résidence de l’orchestre.

Son implication dans la cité – il y a élu résidence le temps de son mandat – , son humilité, sa discrétion, son empathie et sa bienveillance lui valent souvent d’être reconnu et interpellé dans la rue.

Chef exigeant et rigoureux, Georges Octors a abordé un répertoire innovant et de qualité. Son souci de précision, son attachement au texte, le soin du détail ont été les fondements d’un travail solide et structuré tant au niveau de la cohésion de l’orchestre qu’individuel.
Ce leg artistique est toujours bien présent au sein des musiciens de l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie qui travaillent avec un profond respect à l’interprétation des œuvres.

Sous son mandat, l’ORCW a réalisé des enregistrements discographiques d’anthologie, dont :

« L’ORCW tire fort bien son épingle du jeu dans un programme où la concurrence est rude (…) La poésie évanescente, le pointillisme raffiné des Ramifications de Ligeti complètent ce magnifique programme dont les interprètes belges se montrent parfaitement à la hauteur. Sachant éviter les excès, ils livrent des versions robustes et énergiques, sans effets appuyés mais avec une efficace sobriété (…) la sonorité d’ensemble est dense et homogène (…) la justesse, la tenue irréprochable de l’ensemble et l’intelligence stylistique de chaque mouvement permettent de recommander sans hésitation cette interprétation de haut niveau, malgré une concurrence abondante”.
Diapason – Jean-Sébastien Veysseyre

  • Bartòk, Martinu, Strauss, Roussel, Hindemith, Honegger: (Cyprès, Crédit Communal)
    Belà Bartòk : Musique pour cordes, percussion et célesta
    Bohuslav Martinu : Double concerto pour deux orchestres à cordes, piano et timbales Richard Strauss : Métamorphoses pour 23 cordes solistes
    Albert Roussel : Sinfonieta op. 52 pour orchestre à cordes
    Paul Hindemith : Thème et variations “Les quatre tempéraments” pour piano et orchestre à cordes
    Arthur Honegger : Symphonie n°2 pour cordes et trompette ad libitum

« (…) à l’écoute anonyme ou “aveugle”, ce double CD soutient la comparaison avec les meilleurs ensembles du genre à l’échelle internationale (…) Pour la Belgique, cette publication constitue un événement culturel de première grandeur ».
Crescendo – Hary Halbreich

« L’interprétation de l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie est remarquable” ..Le Monde de la Musique – Patrick Szersnovicz

« Obstination rythmique, souplesse des inflexions, mise en valeur d’une savante harmonie (…) de simples cordes atteignent une plénitude rare”.
Diapason – Pierre-E. Barbier

Ces enregistrements représentent le leg historique de Georges Octors, à l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie et à nous tous. C’est un véritable plaisir de les réécouter.

Bon à savoir

Concert privé.
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