Par-delà les étoiles / Festival des musiques sacrées de MARS – Saint-Saëns, Oratorio de noël; Tanguy, création

Le jeudi 15 décembre 2022
  • À 20:00
Mons, Arsonic

À propos de cet événement

Dans le cadre du Festival des musiques sacrées organisé du 11 au 16 décembre sur Mars (Mons Arts de la Scène).

19h10 > 19h40 : micro-prestation par les élèves du Conservatoire Communal « Marcel Quinet » de Binche
20h : concert d’une heure sans pause
> 21h15 : after surprise (gratuit)

Concert capté par MUSIQ3


Avec son Oratorio de Noël, le jeune compositeur français Camille Saint-Saëns renoue avec la grande tradition baroque de célébrer la Nativité par une messe écrite spécialement pour l’occasion. Il utilise des extraits de l’ancien testament et des évangiles et dirige lui-même la création en l’Église de la Madeleine à Paris.

La soirée sera rehaussée par la création mondiale de l’œuvre De l’au-delà pour soprano et orchestre du compositeur français Éric Tanguy sur un texte de Michel Onfray.

Vahan Mardirossian, direction
CAV&MA Choeur de Chambre de Namur
Aurélie Moreels, soprano
Caroline de Mahieu et Julie Vercauteren, mezzo-soprano
Kenny Ferreira, ténor
Samuel Namotte, basse
Bernard Carlier, organiste titulaire de la Collégiale Sainte-Waudru à Mons

Programme :

  • Camille Saint-Saëns, Oratorio de Noël
  • Eric Tanguy, Création : « De l’au-delà » / Texte de Michel Onfray

Eric TANGUY (Caen, 1968)
« De l’au-delà »

L’œuvre, écrite en 2020-2021, est le fruit d’une commande de mon ami Gilles Fontaine.

La partition, pour soprano et orchestre à cordes, repose sur un poème du philosophe Michel Onfray avec qui j’entretiens depuis trois décennies une très grande complicité qui nous a amené à plusieurs collaborations fructueuses. Le texte est extrait de son recueil « La cavalière de Pégase » paru en 2018 aux éditions Galilée. Il s’agit d’un tombeau pour Marie-Claude Ruel, qui fut la compagne du philosophe pendant trente-sept années.

D’un point de vue musical, la pièce se déploie dans une atmosphère élégiaque, telle une déploration, à travers un mouvement unique; d’un seul tenant. Elle est toutefois articulée en sections distinctes qui suivent la dramaturgie de ce poème si puissant. Si la partition s’inscrit dans la continuité esthétique de mes recherches modales et des gammes spécifiques utilisées, j’ai tenté de donner à cette œuvre une dimension « Haendelienne » dans la recherche d’une clarté mélodique et formelle et dont la beauté fascinante de certains airs du compositeur me bouleverse.

Je suis particulièrement ému de retrouver, pour cette création, Vahan Mardirossian à la tête de l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie, dont la fidélité et la compréhension de mon travail se poursuit depuis si longtemps dans un partage artistique intense.

L’œuvre, d’une durée de 10 minutes environ, est composée à la mémoire de Marie-Claude Ruel.

Eric Tanguy

Bien que morte
Elle souriait
Comme la lune
Son visage était rond
Parfaitement rond
Rond comme la lune
Ses sourcils souriaient
Ses cils souriaient
Sa bouche souriait
Son nez aussi
Son visage souriait
Jadis
La mort avait aboli son visage
Elle l’avait lavé comme un linge
Effacé comme une brume
Puis
La mort lui avait donné un masque
Celui d’une femme
Dix fois centenaire
Enfin
La mort lui avait refait ce visage
Un visage lunaire
Et solaire
Ses yeux clairs
Verts et bleus
Gris et perle
Son front haut
Bombé
Comme
Un ventre de femme enceinte
Comme
Un fruit prêt à s’ouvrir
Comme
Un dos de chat
Son sourire
Doux et bon
Tendre et vrai
Son regard
Triste et songeur
Mélancolique et mystérieux
Sa peau
Laiteuse et transparente
Fragile et fine
Elle était là
Dans la lumière crue
De l’au-delà
Immobile
Dans la lumière blanche
D’après le feu
Figée
Dans la clarté aveuglante
D’au-delà du feu
Statique
Dans l’éclat brûlant
De derrière le feu
Elle était arrivée
Sur le snekkar de feu
Morte
Enveloppée d’aromates
Vêtue de tissus noirs
Les bras nus
Porteuse d’un bijou d’or
Les mains
Dans la fourrure d’un chat aimé
Son petit corps amaigri
Laissait passer la lumière
Il filtrait une pâle énergie
Qui ruisselait d’une force calme
Sur sa peau de papier cassant
S’écrivait un étrange texte
C’était le chiffre
De la mélodie des sphères

Michel ONFRAY


Vahan Mardirossian, chef d’orchestre – Piano

Après avoir passé 9 ans à la tête de l’Orchestre de Caen (2010-2019), Vahan Mardirossian est nommé Chef Principal du City Chamber Orchestra of Hongkong (CCOHK) en septembre 2019 et Directeur musical de l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie (ORCW) à partir de janvier 2020. Il est également Directeur Musical de l’Orchestre National de Chambre d’Arménie (NCOA) depuis 2011.

Pianiste reconnu internationalement et chef d’orchestre, Vahan Mardirossian combine depuis plusieurs années ses deux passions en dirigeant les concertos du clavier (Bach, Haydn, Mozart, Beethoven, Grieg, Chostakovitch…). En tant que soliste, il s’est produit sous la direction de grands chefs tels que Kurt Masur, Paavo Järvi, Yutaka Sado, John Axelrod, Yuri Ahronovith… et a enregistré plusieurs disques consacrés à Schubert, Brahms, Bach, Händel, Beethoven, Tanguy, Mulsant…

La rencontre avec Kurt Masur est déterminante dans la carrière de Vahan Mardirossian. A l’invitation du Maestro, il dirige l’orchestre de Manhattan School lors d’un séminaire de direction d’orchestre à New York. Cette opportunité orientera définitivement sa carrière dans cette voie.

En 2005, Vahan Mardirossian crée l’orchestre « Maestria » avec lequel il se produit dans toute la France, dont Paris au Théâtre des Champs-Élysées et Toulouse à la Halle aux Grains.

Il est régulièrement invité à diriger des orchestres prestigieux tels que le NHK Symphony Orchestra,  le New Japan Philharmonic Orchestra, le Tokyo Philharmonic Orchestra, le Prague Philharmonic Orchestra, l’Orchestre National des Pays de Loire, l’Orchestre Symphonique de Moscou « Russian Philharmonic », l’Orchestre Sinfonica de Sanremo, le Real Orchestra Sinfonica de Sevilla, le Philharmonie Südwestfalen, l’Orchestre Colonne…

Il a collaboré avec des solistes de renommée internationale comme Ivry Gitlis, Alexander Markov, Augustin Dumay, Akiko Suwanai, Sergeï Babayan, Alexandre Kantorow, Lars Vogt, Vladimir Sverdlov-Ashkenazy, Diemut Poppen, Brigitte Engerer, Xavier Phillips, Kun Woo Paik, Richard Galliano, Viktoria Postnikova, Daishin Kashimoto, Sergueï Nakariakov, Gary Hoffmann, Alexander Chaushian, Roland Pidoux, Alexandra Soumm, Alexander Ghindin, Igor Tchetuev,  Polina Leschenko, Ashley Wass, Jean-Marc Phillips-Varjabedian, le Trio Wanderer, Jean-Claude Pennetier, Jacques Rouvier, Svetlin Roussev, Marc Coppey, Pavel Vernikov, Nicolas Dautricourt, Stéphane Béchy, Guy Touvron, Stéphanie-Marie Degand, …

Son vaste répertoire s’étend des chefs-d’œuvre baroques aux œuvres contemporaines (Tanguy, Saariaho, Rautavaara, Hersant, Dutilleux, Rihm, Kagel, Crumb, Ligeti, Mulsant, Canat de Chizy…).

Site officiel : vahanmardirossian.com
Crédit photo @ Rino Noviello


Chœur de Chambre de Namur – CAV&MA

Direction artistique : Leonardo García Alarcón
Assistant : Thibaut Lenaerts

Depuis sa création en 1987, le Chœur de Chambre de Namur s’attache à la défense du patrimoine musical de sa région d’origine (Lassus, Arcadelt, Rogier, Du Mont, Gossec, Grétry…) tout en abordant de grandes œuvres du répertoire choral.

Invité des festivals les plus réputés d’Europe, il travaille sous la direction de chefs comme Peter Phillips, Christophe Rousset, Jean-Christophe Spinosi, Alexis Kossenko, Richard Egarr, Julien Chauvin, Reinoud Van Mechelen, Gergely Madaras, etc.

À son actif il a de nombreux enregistrements, grandement appréciés par la critique (nominations aux Victoires de la Musique Classique, Choc de Classica, Diapason d’Or, Joker de Crescendo, 4F de Télérama, Editor’s Choice de Gramophone, ICMA, Prix Caecilia de la presse belge…). Le Chœur de Chambre de Namur s’est également vu attribuer le Grand Prix de l’Académie Charles Cros en 2003, le Prix de l’Académie Française en 2006, l’Octave de la Musique en 2007 et en 2012 dans les catégories « musique classique » et « spectacle de l’année ».

En 2010, la direction artistique du Chœur de Chambre de Namur a été confiée au chef argentin Leonardo García Alarcón. En 2016, il a participé à sa première production scénique à l’Opéra de Paris (Eliogabalo de Cavalli). En 2017, il était à l’affiche de Dido and Aeneas de Purcell, à l’Opéra Royal de Wallonie, à Liège, sous la direction de Guy Van Waas.

La saison 2017-2018 a été marquée par le 30e anniversaire du Chœur. L’Orfeo de Monteverdi, en 2017, a constitué la première étape de cet anniversaire, dans l’Europe entière et en Amérique du Sud. En 2018, les productions des Grands Motets de Lully, de la Passio del Venerdi Santo de Veneziano, de messe et motets de Jacques Arcadelt et de l’oratorio Samson de Haendel en ont constitué les autres points forts, avec diverses captations TV et enregistrements CD, tous dirigés par Leonardo García Alarcón.

En 2019, le Chœur de Chambre de Namur a mis à son répertoire Saül de Handel à Namur et à Beaune, Isis de Lully à Beaune, Paris et Versailles, et Les Indes Galantes de Rameau à l’Opéra de Paris. Il a également créé une nouvelle œuvre du compositeur belge Michel Fourgon, Goethes-Fragmente.

De 2020 à 2023, le Chœur de Chambre de Namur poursuit son périple au sein des grandes œuvres  chorales de Handel  (The Messiah avec Christophe Rousset, Semele, Solomon, Theodora avec Leonardo García Alarcón), aborde un répertoire varié avec son directeur artistique (Passion selon St-Matthieu, Passion selon St-Jean et cantates profanes de Bach, Passion de Scarlatti, Vespro et Orfeo de Monteverdi, La Jérusalem délivrée du Régent,…) et ouvre son répertoire, entre autres,  à l’opérette (La Vie Parisienne de Jacques Offenbach, au TCE). Il prolonge également des collaborations privilégiées avec Christophe Rousset et les Talens Lyriques (Thésée de Lully, Passion selon St-Matthieu de Bach), Julien Chauvin et le Concert de la Loge (Requiem de Mozart, Messe du Couronnement de Napoléon de Paisiello, Création de Haydn), Reinoud Van Mechelen et A Nocte Temporis (Requiem de Campra, Te Deum de Charpentier, Acis et Galatée d’Elisabeth Jacquet de la Guerre) et en débute une autre avec Alexis Kossenko et les Ambassadeurs (Zoroastre de Rameau, Carnaval du Parnasse de Mondonville).

Le répertoire abordé par le chœur est très large, puisqu’il s’étend du Moyen-Âge à la musique contemporaine.

Le Chœur de Chambre de Namur bénéficie du soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles (service de la musique et de la danse), de la Loterie Nationale, de la Province et de la Ville de Namur.

Il bénéficie de l’apport du Tax Shelter du Gouvernement fédéral de Belgique et Wallonie Bruxelles International.

Site officiel : CAVEMA.BE
Photo © Gabriel Balaguera

 


 

Bon à savoir

19h10 > 19h40 : micro-prestation par les élèves du Conservatoire Communal "Marcel Quinet" de Binche
20h : concert d’une heure sans pause
> 21h15 : after surprise (gratuit)

Arsonic
, rue de Nimy, 138, 7000 Mons
Tickets : 20/18/15€ - Gratuit pour les moins de 25 ans (quota limité à 20 places) - 1,25€  (Art.27) - 5€ (demandeur d’emploi)
Places non numérotées
Réservations :  MARS (Mons Arts de la Scène) - +32(0)65 39 59 39 – public@surmars.be - surmars.be / VisitMons - 27, Grand-Place, 7000 Mons - +32(0)65 33 55 80 - info.tourisme@ville.mons.be - visitmons.be

Partenariat MARS (Mons Arts de la Scène) / ORCW (Orchestre Royal de Chambre de Wallonie)
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