Nicole Gherhardt

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Les chemins de l’impossible, extraits (Ed. Paragraphes littéraires de Paris, 1977)

 Entre mes cuisses s’ouvre le dernier secret
Que ta main hésitante lentement pénètre
Et nos corps répétés à l’infini dans le miroirs multiples
Diront la sublime jonction
Tu es en moi comme un arbre vivant
Tu t’enracines
L’arbre de ton sexe fleurit en ma chair
Il épanouit en mes veines
La lente germination de sa sève
Et ta sève s’écoule en longs flots continus

Ton visage extasié aux yeux clos
Me renvoie l’image de ma joie …
Je t’ aime encore et déjà tu es mort
Ce corps chaud encore sitôt le spasme retombé …

Homme, tu es ma force et ma misère
C’est par toi que je nais au monde
C’est par toi que je m’enlise
Quand tu me donnes à la terre
Et que tu te perds en mon ventre ….