Marie-Josèphe

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On ne sait pas grand chose sur la vie de cette auteure.

Deux recueils de poésies et nouvelles sont parus sous le nom de Mademoiselle Marie-Josèphe :

  • Les Yeux cernés (Ed. Debresse – 1955), écrit sous le parrainage de Tristan Corbière et de Renée Vivien ; et qui fut récompensé par le prix Max-Jacob
  • La dent du devant (1957)

Pour l’anecdote, on a également d’elle une lettre adressée en mars 1963 à André Breton pour lui présenter un nouveau manuscrit et où elle écrit : « Je vous rappelle que nous nous sommes déjà rencontrés, ce chez un « ami » qui pour moi n’est plus qu’un souvenir (assez déprimant) à savoir, le narcissisme Léo Ferré aujourd’hui vedette alimentaire sur les murs de la Capitale dite des douleurs* ».

* référence au recueil Capitale de la douleur de Paul Eluard

 

Sado-Blues.

 

Je l’atelle et l’étale et l’étiole et la tend

Le fouet fou fait fi de son dos de soie fait

Et la belle ébahie bêle et bat et balaie

de ses mains décimées volet, voile et volants.

 

Ses seins saisis sont si saisissants sans soutien

Son corps équarri si coulant, callé, collant

Son babil bâillonné si bouillonnant, si bien

que j’en mords en mourant mon remords et mon rang

 

Sexe assis, sexe haussé, sexe hissé, sexe assez!

sexe aussi exaucé, sexe à six axes oh

le beau bouchon de bouche abouchée allez chez

0, on y a des ah, non des hue, non des ho !

 

Moi j’attelle et dis hue et dis ho et dis dia

la jument je m’en joue et ma joie est mon joug

oh l’étoile étalée à l’étal étends-la

qu’on l’admire en mirant, l’œil glacé, le cœur fou.