Né en 1979, Antoine Tamestit a été l’élève de Jean Sulem au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, puis de Jesse Levine et du Quatuor de Tokyo à l’université de Yale (USA), et enfin de Tabea Zimmermann à Berlin.
Le jeune altiste se révèle à l’attention internationale en remportant successivement un premier prix au concours Maurice Vieux (Paris, 2000), puis au concours William Primrose (Chicago, 2001). Il est alors invité à se produire dans des Festivals tels qu’Aix-en-Provence ou le Congrès International de l’alto à Seattle. Il remporte en janvier 2003 le premier prix aux Young Concert Artists Auditions à New York, et fait ses débuts à Boston, Washington et New York.
En septembre 2004 il reçoit le premier prix, le prix du public et les deux prix spéciaux au 53ème Concours International de l’ARD à Munich.
Son répertoire s’étend du répertoire baroque au contemporain, et son intérêt particulier pour la musique de notre temps le conduit à rencontrer plusieurs compositeurs, à jouer et enregistrer de nouvelles œuvres.
Sa passion pour la musique de chambre le conduit aux festivals de Lockenhaus, Kronberg, Moritzburg, Rheingau, Lucerne, Schwarzenberg, Davos, Lucerne, Santander, Jérusalem, Newport, ainsi qu’aux folles journées de Nantes et Tokyo. Il collabore avec Gidon Kremer, Paul Meyer, Mischa Maisky, Jean-Guihen Queyras, Isabelle Faust, Gautier et Renaud Capuçon, Frank Braley, Nicholas Angelich, Natalia Gutman, les quatuors Ebène, Ysayë et Hagen. Il joue régulièrement en trio avec Christian Poltera et Frank-Peter Zimmermann.
Nommé « New Generation Artist » de la chaîne BBC en 2005/06 et 2006/07, Antoine Tamestit est invité en Angleterre pour une série d’enregistrements radiophoniques et concerts en récital, musique de chambre ainsi qu’en concerto avec les différents orchestres de la BBC.
En février 2006 il est lauréat du « Borletti-Buitoni Trust » de Londres.
Il est « Révélation Instrumentale de l’Année » aux Victoires de la Musique 2007 et lauréat du Förderpreis Deutschlandfunk en 2008.
Il est lauréat du Crédit Suisse Young Artist Award 2008. Dans ce cadre, il joue en septembre 2008 au Festival de Lucerne avec l’Orchestre Philharmonique de Vienne sous la direction de Riccardo Muti.
Après son premier disque solo, « Chaconne » (Bach/Ligeti), chez Ambroisie, il enregistre le concerto de Schnittke avec l’orchestre de Varsovie et D. Kitajenko, puis la Symphonie Concertante de Mozart avec Renaud Capuçon, Louis Langrée et le Scottish Chamber Orchestra.
Antoine Tamestit est professeur à la Musikhochschule de Cologne.
Il joue un alto Stradivarius de 1672, prêté par la Fondation Habisreutinger.
« Antoine Tamestit joue sur un alto stradivarius de 1672. Le luthier de Crémone avait vingt-huit ans, il était jeune, audacieux et cherchait à se démarquer des préceptes de son maître Amati. L’instrument en a gardé un caractère rebelle, une forte personnalité. Antoine Tamestit avait aussi vingt-huit ans lorsqu’il l’a eu entre les mains pour la première fois. Les responsables de la fondation suisse de Zurich qui se sont décidés à le lui prêter y ont vu un signe.
Antoine Tamestit a failli le rendre tellement la période d’adaptation a été longue, difficile, ingrate pour le musicien. Son confrère Yuri Bashmet a tenté de l’en dissuader : “Un alto, c’est comme une femme. Sois patient, il va bientôt révéler tous ses charmes”. Le jeune altiste français l’a écouté.
Aujourd’hui, il est heureux avec son instrument parce qu’il a compris une chose. Sur scène, ils sont deux et chacun doit s’exprimer. Une belle parabole musicale. »
(Olivier Bellamy, article de blog)